Angers:Université bloquée

Publié le par kevin

ENRAGEONS-NOUS !

 

L’automne va bientôt se faire froid, le mouvement social commence à se faire un peu plus chaud…Les cheminots, la fonction publique, les enseignants, les hôpitaux, les postes, les universités, etc… la grogne monte . Alors que le débat concernant la loi sur « l’autonomie des universités » prend de l’ampleur, Mardi 12 novembre, l’AG de l’université d’Angers à voté la grève jusqu'à vendredi [Vendredi 11H Manif devant la pref'. Puis AG à 14H Amphi A].  Nous devons d’ores et déjà réfléchir sur la forme  et le fond de notre mouvement. Evitons les erreurs commises lors du mouvement dit « anti-CPE ». En effet, durant cette lutte les revendications immédiates et corporatistes à courte vue et la fragmentation des luttes avaient empêché le mouvement de s’ouvrir sur un combat plus global. Ce qui donna à de nombreux acteurs de ce mouvement l’illusion d’une victoire, alors que le fondement même de ce système d’exploitation et d’aliénation n’a jamais été profondément remis en cause. Quelques pistes de réflexions sont à creuser…

Les médias : Ne nous laissons pas enfermer par les journalistes qui « durant  le CPE » ont simplifié notre discours, et ont réussi à faire croire que la seule revendication était le retrait du CPE, alors qu’un mouvement d’ampleur plus globale prenait forme. Ils oubliaient par exemple que nous militions aussi pour l’amnistie des émeutiers des banlieues car la lutte contre la précarité était la même, seule la forme différait. S’ils ont édulcoré nos discours les pouvoirs s’en sont réjouis, le gouvernement a retiré le CPE : un os à ronger pour les syndicats et les partis. Et cela a fonctionné à merveille, le mouvement s’est tout de suite terminé à l’initiative des partis et des syndicats.

NON AU BLOCAGE ? Vive la grève ! Ne nous laissons pas enfermer par nos mots. En AG nous ne votons pas le blocage de la fac, mais nous votons pour la tenue de piquets de grève. La différence est de taille. Lorsque nous tenons nos piquets de grève, la fac n’est pas bloquée, au contraire, elle vit enfin : expériences autogestionnaires, tenue de débats et discussions, conférences : volonté de créer une université populaire. Une autre vision de l’autonomie des universités… Le préalable à tout mouvement est une suspension du cours normal des choses. D'où la grève. Nous avons besoin de temps et de lieux pour nous retrouver, nous organiser et penser ensemble. D’où l’occupation.

Unité : Ne nous laissons pas enfermer par notre corporatisme, dès le début, les comités doivent être dès maintenant ouverts à tous : étudiants, lycéens, personnes sans-papiers, chômeurs, travailleurs, intérimaires, etc. La mise en place de comités est notre  gage d’efficacité, d’unité, de démocratie et de massification. La création de comités et la convergence des luttes est pour nous le véritable outil pour créer le rapport de force contre la politique du gouvernement. Extrait de l’appel de Rouen « Nous n'avons plus de raison d'attendre. Des cheminots nous retenons la force de paralysie, la capacité à dérègler les gestes tellement huilés du quotidien. Du CPE nous gardons la force d'initiative et la possibilité de vaincre dans l'affrontement. Si ce mouvement nait du prétexte de la loi sur l'autonomie des universités, il s'inscrit plus généralement dans une offensive à l'encontre du pouvoir en place. La France d'après, nous y sommes et rien ne nous la fera aimer. Ce à quoi nous sommes confrontés n'est pas un simple durcissement des institutions mais la constitution d'une force politique prête à tout pour éliminer ceux qui ne filent pas droit, ceux qui ne partagent pas leur désir d'un monde parfaitement policé où les cadres aux dents Colgate roulent en velib' au milieu des rafles de sans papiers. Il n'y aura pas de trêve. C'est une vérité de l'époque que nous devons assumer. Les cheminots, la loi sur l'ADN, les profs, les fonctionnaires, tous ces fronts qui s'ouvrent appellent le meilleur de notre intelligence, une pensée stratégique maximale. Nous faisons le pari que ce moment est opportun pour nous retrouver, pour retourner dans la rue, pour prendre le pavé et nous jeter dans la lutte. Notre mouvement sait qu'il n'est pas isolable, qu'il rentre en résonnance avec tous ceux qui ont pris la décision de lutter là où ils sont, à leur manière et de toute leur détermination ».

 

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B
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B
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